Vingt femmes européennes ont été recrutées : 4 françaises, 4 allemandes, 4 anglaises, 2 russes, 2 polonaises, 2 suisses et 2 italiennes.
Les femmes ont été soumises à 2 séries de tests de quotient intellectuel. Entre la première série de problèmes (15 minutes) et la seconde (10 minutes), un groupe était autorisé à prendre une pause de 10 minutes sur Internet pendant que l’autre groupe continuait à travailler. Le même nombre de femmes de chaque nationalité était réparti de façon aléatoire dans ces deux groupes:
-le premier groupe autorisé à passer 10 minutes de temps libre sur Internet pour surfer selon ses envies s’appelait le groupe « Me time ».
-le second groupe (« No me time ») continuait donc à plancher sur une nouvelle série de résolution de problèmes.
Les volontaires étaient équipées de plusieurs types de capteurs. La conductance de la peau, mesurée à l'aide d'électrodes fixées sur les doigts, servait d’indicateur objectif du niveau de stress (quand le corps est stressé, il conduit plus efficacement un courant électrique que quand il est relaxé). Elles portaient également des électrodes crâniennes pour mesurer les variations de leur activité cérébrale (électroencéphalogramme). Un dernier équipement enregistrait leur rythme cardiaque.
Les réactions entre les 2 séries de tests ont été observées dans les 2 groupes.
Les résultats concernant l’activité mentale sont également très intéressants. Après 10 minutes de surf sur la Toile, les femmes du groupe « Me time » ont vu leur « charge de travail » mentale diminuer pendant la seconde série d’exercices en passant de 90% à 73% alors que les femmes n’ayant pas pris de pause voyait cette activité mentale augmenter légèrement. Les chercheurs ont établi une cartographie des ondes beta dans le cerveau des femmes qui reflètent l’effort intellectuel. Ces ondes avaient un niveau élevé en région frontale dans les zones de prise de décision et de résolution de problèmes. Mais l’amplitude de ces ondes était très diminuée dans le groupe « Me time » témoignant d’un effort mental moindre. Pourtant ce groupe a obtenu des notes comparables à celles du groupe n’ayant pas eu droit à la pause Internet. Ceci signifie que le groupe « Me time » a réussi à faire sa deuxième série d’exercices avec moins d’efforts mentaux, tout en conservant une bonne concentration et en obtenant d’aussi bons résultats.
En ce qui concerne le rythme cardiaque, une diminution significative de 4,2 battements par minute a été observée dans le groupe « Me time » après leurs dix minutes de détente sur Internet.
Les résultats révèlent donc qu’un petit moment à soi sur Internet réduit le stress, permet au cerveau de travailler avec une meilleure efficacité et ralentit le rythme cardiaque.
“Nous avons été étonnés de constater jusqu’à quel point une pause de dix minutes seulement permet de réduire les niveaux de stress parmi les femmes analysées, et les aide à atteindre les mêmes résultats intellectuels moyennant beaucoup moins d’efforts mentaux”, a déclaré le Docteur Lewis, directeur du département neuroscientifique du laboratoire. « Une pause de ce genre est loin d’être une perte de temps pour les entreprises, bien au contraire, octroyer de courtes périodes à ses employés pour surfer librement sur Internet augmenterait leurs performances et leur bien-être ».
Mais que font les femmes européennes quand elles ont dix minutes de temps libre sur Internet, à par consulter leur courriel ?
19% déclarent surfer sur Youtube, 15% vont sur des réseaux communautaires comme MySpace ou Facebook. 16% disent aller sur des sites où elles peuvent télécharger des photos pour leur famille ou leurs amis. 38% vont sur des sites en relation avec leur passe-temps favori ou leur sport préféré (cela pourrait être le cas pour Surf Prevention chez les surfeuses par exemple…). 24% vont sur des blogs qui les intéressent.
Après avoir passé du temps sur des sites qu’elles affectionnent, 24% des femmes déclarent se sentir plus gaies et relaxées, 12% se sentent plus confiantes et motivées. 20% affirment que visiter ce genre de sites les aide à les distraire de leurs soucis.
Source: Hewlett-Packard, Porter Novelli.
Passer ne serait-ce que 10 minutes par jour à surfer librement sur le Net dans un endroit familier apporte des bénéfices émotionnels et intellectuels. Ces moments d’évasion diminuent le stress et permettent d'atteindre de hautes performances au cours de tâches complexes en réfléchissant mieux.